"Notre" bagnard...
On dit qu'il y a un saint et un bagnard dans toutes familles.... Nous n'avons pas encore trouvé le saint, seulement le bagnard ! Enfin, pas tout à fait "notre" bagnard puisqu'il n'a pas de descendance connue (ouf!), malgré ses trois mariages successifs et ses 5 enfants ! Ces renseignements ont été donnés par Mme.Delsaux qui a des LANQUETIN parmi ses ancêtres. Né aux LONGEVILLES MONT D'OR le 5 octobre 1753, il s'appelait Pierre Alexis LANQUETIN, fils de Pierre Antoine LANQUETIN dit "tanneur".On peut penser qu'il s'agit d'un "cousin" éloigné..."Heureusement", il n'eut pas de descendant !
Voici sa description : taille 5 pieds 1 pouce, cheveux chatains, sourcil idem, barbe idem, visage long rempli, yeux gris, nez bien fait, menton rond, front grand et ridé, bouche moyenne. Il avait été condamné en 1795 à la "peine des fers" au bagne de Toulon pour quatre ans par le Tribunal criminel du Doubs pour "vol d'effets ecclésiastiques" (!) à Besançon.A sa libération, son congé précisait qu'il ne devait pas aller à Paris ni dans un port où il risquerait de rencontrer des "chiourmes", c'est à dire d' anciens forçats. On ne plaisantait pas à l'époque avec les voleurs... voir Victor HUGO et le Jean VALJEAN dans "Les Misérables"...
Voici son "Congé de forçat", c'est à dire sa libération du bagne de Toulon. Rappelons que les bagnes furent supprimés en 1938 et remplacés par la peine de perpétuité. Un jugement du Tribunal criminel du département du Doubs, en date du 14 brumaire an 3, donne
" pleine et entière liberté au nommé Pierre Alexis LANQUETIN, forçat servant en ce port, n°38600, agé de 44 ans, taille 5 pieds 1 pouce, cheveux chatains, sourcil idem, barbe idem, visage long rempli, yeux gris, nez bien fait, menton rond, front grand et ridé, bouche moyenne, lequel a été condamné à Besançon pour vol d'effets ecclésiastiques, par jugement du 14 brumaire an 3, à la peine des fers pendant quatre ans. En foi de quoi lui a été expédié le présent pour lui servir et valoir ainsi que de raison, à condition de sortir de ce port et de ne point aller à Paris ni dans aucun des ports où il se trouvera des chiourmes, à peine de nullité de congé et d'être mis à la chaîne sans qu'il soit besoin d'autre jugement. |