C'est pas trés clair....

ou la vie curieuse de Louis Joseph VIONNET, général d'Empire, né aux Longevilles Mont d'Or (Doubs).

Né dans ce petit village du Haut Doubs, sa carriére est caractéristique de celle d'autres soldats volontaires de la République. On leur demandait courage, lucidité, dévouement à la Nation. Vionnet ajouta dévouement à l'Empereur Napoléon Ier puis à la royauté de Louis XVIII.... Certaines périodes ou événements de sa vie ne sont pas trés clairs... Il semble même qu'il aimait dissimuler certains éléments de sa vie, notamment ses origines modestes qui auraient pas le déservir auprés des puissants et du micro-cosme parisien qu'il fut, par son rang, amené à fréquenter. Dans le suberbe site de Foncine le Bas (Doubs), réalisé par Mr.GUYON ( http://foncinelebas.free.fr ), on retrouve beaucoup de ces incertitudes, avec il est vrai, des nombreux faits d'arme.

Un témoignage trés documenté sur la période 18121813 et la campagne de Russie.

Pendant son séjour à Gap, il a relu ses carnets de route et les a repris sur des cahiers d'écolier en y ajoutant des observations nouvelles; il critique la conduite de plusieurs généraux ou reléve des erreurs de Napoléon. Ses pages sur l'incendie de Moscou dont il a été un témoin direct, sur la retraite de 1812 avec ses famines fréquentes et ses montagnes de cadavres, sur les pillages des trésors russes, qui furent soit abandonnés, soit distribués aux escortes de l'empereur au passage de la Berezina, sur l'attitude de l'armée, "un vrai ramassis de brigands sans armes, sans ordre et sans chef, pillant et dévastant tout sur leur passage", sont saisissants. Il s'interesse aussi aux églises et aux champs cultivés, faisant souvent des comparaisons avec ce qu'il a connu dans son pays natal. Voir également : "Souvenirs d'un ex-Commandant des Grenadiers de la Vieille-Garde" de Rodolphe Wagnair (février 1899)

Les Souvenirs des campagnes de Russie et de Saxe

La partie de ces cahiers concernant la période 1812-1813 a fait l'objet de publications en 1899, puis en 1913 sous le titre "Campagnes de Russie et de Saxe" et "Souvenirs d'un ex commandant des Grenadiers de la Vieille Garde". Le "JURA FRANCAIS" a donné des extraits importants de ces mémoires en 1977 (dans ses numéros 155, 156 et 157). En 1961, la "Liberté de Fribourg" lui avait déjà consacré un long article.

Voici pour connaître un peu mieux ce Comtois quelques extraits de ses mémoires non repris par le Jura Français, et volontairement limités ici, à ses blessures, à sa santé et aux remédes.

En août 1812, prés de Borysthéne : " La chaleur était extrême et la poussiére si fine que l'on avait peine à respirer et que l'on souffrait horriblement des yeux. Par bonheur j'avais des conserves vertes qui me furent d'une grande utilité"

Le 16 décembre à Krasnoé : "Je reçus cinq balles dans ma redingote et deux contusions légéres".

Le 17 décembre : " j'eus deux chevaux tués sous moi" puis "je fus blessé à la jambe gauche par la chute de mon cheval qui reçut un obus et j'eus presque en même temps un coup de feu au coté droit qui ne m'occasionna qu'une blessure légére". Le 9 janvier 1813 à Vilna : "Les magasins furent pillés ... je fus heureux pour pouvoir faire acheter douze bouteilles de vin, du pain et de la viande, mais j'avais l'estomac si resserré que je ne pus prendre que du potage. Le vin me fut d'un grand secours pour le reste de la route. Je le prenais comme un reméde, par cuillerée d'heure en heure". Le 11 décembre à Sismari : "Jamais je ne fus aussi fatigué ... je ne pouvais même plus rester à cheval; tous mes domestiques étaient morts; je n'avais plus qu'un soldat qui soignait un peu mon cheval mais qui comme moi pouvait à peine se soutenir". Noter que le 4 décembre, l'empereur est parti pour Paris, abandonnant son armée en débandade et pressé de prouver aux français qu'il était bien vivant. En effet, le général MALET, lui aussi comtois, venait de déclarer que "Napoléon avait été tué sous les murs de Moscou" et avait provoqué un coup d'état resté célébre.

Le 19 à Interburg : "Là, nous trouvâmes enfin quelque chose à manger. Notre dîner qui nous sembla un banquet magnifique, se composait d'un potage, un morceau de boeuf, deux poulets et quatre bouteilles de vin pour sept personnes. A peine ce repas, pourtant simple, terminé, je fus saisi d'une fiévre violente qui me dura jusqu'au lendemain. Le 21 je pris médecine et le lendemain un quinquina, mais le mal empirant, je demandai la permission de me rendre à Koenigsberg. Je partis le 23 accompagné du chirurgien-major dans un tra”neau que je louais". "Nous couchâmes à Velau. Le lendemain, prenant à travers champs, notre traîneau versa prés d'une source chaude où nous fumes plongés jusqu'au cou. On nous en retira, mais le froid nous transforma bien vite en glaçons. Nous restâmes ainsi prés de cinq heures. Enfin en arrivant dans un village, on me fit descendre dans une cour pleine de neige, aprés avoir frotté mon visage et mes mains, on dégela peu à peu mes habits puis, m'ayant mis tout nu, deux juifs me frottérent le corps avec de la neige pendant plus d'une heure. Le sang sortait des pores de ma peau de tous côtés. On me mit dans une chambre sans feu, puis on m'habilla pour me porter dans une chambre chaude. Je n'eus de geler qu'un bout d'oreille et l'orteil du pied gauche. Mon chirurgien qui était allé de suite à la chaleur était mort quelques minutes plus tard. Je repartis ... et fus logé dans une maison dont les propriétaires barbares et cruels me mirent dans un grenier sans feu ni couvertures et me firent payer douze francs un peu de bouillon et un verre de vin. Un médecin me sauva la vie en me donnant la préparation arsenicale de Koenigsberg".

Le 3 janvier 1813 : "Je partis avec un soldat pour me soigner. Le conducteur du traîneau était un coquin qui me conduisit dans un village éloigné de la route où il me fit payer quarante autres piastres, me menaçant, sans cela, de me livrer aux cosaques. Je passai la nuit sur un banc dans une sorte de douane. J'étais si malade que je n'avais pas la force de me remuer et fis mes nécessité dans mon pantalon, ce qui m'écorcha à un tel point que lorsque je voulus l'ôter le peu de peau qui me restait s'en fut avec". Le 13 février à une heure de l'aprés-midi, j'arrivai à Paris, dans un état de faiblesse extrême. La médication violente employée pour détruire ma fiévre avait horriblement agi sur mes organes. Mes pieds et mes jambes étaient enflées d'une maniére effrayante et je dus rester jusqu'au 20 mars sans mettre de bottes ... J'étais encore bien mal lorsque, ce même jour, je reçus l'ordre de reprendre mon service ... Je n'avais plus ni chevaux, ni effets .... Je résolus néanmoins de faire campagne et me préparai afin de pouvoir partir ... J'achetai deux bons chevaux, les selles d'uniforme, ainsi que tout ce qui était nécessaire. J'avais toujours les pieds enflés et une sorte d'érésipéle sur tout le corps. Ce fut dans cet état que je partis et la route, au lieu de me nuire, comme tout le monde le croyait, ne fit que hâter ma guérison et contribua au parfait rétablissement de ma santé".

Le 26 août à Dresde : "Je reçus deux coups de feu et deux coups de mitraille dans la poitrine".

Le 28 août : "Je souffrais beaucoup de mes blessures qui n'avaient été pansées qu'avec de l'eau et du sel sans qu'il y eut été mis une seule bande ou appareil. J'entrai dans une maison du faubourg de Dresde avec mon chirurgien pour me faire panser. J'avais reçu deux coups de mitraille, l'un à droite, l'autre à gauche. Trente balles de mitraille avaient porté dans mon habit et ma chemise qui étaient en lambeaux. Je n'avais plus que quatre boutons, ma cravate déchirée, ma poitrine noire de contusions ... Aprés avoir été pansé, je continuai à commander ma brigade".

Le 15 octobre : "Je reçus un coup de feu au coude du bras droit. Je restai trés avant dans la nuit sans être pansé. La balle s'était logée dans l'os et on eut toutes les peines du monde à la retirer". Enfin, en juillet 1814, Louix XVIII étant revenu : "J'avais beaucoup de peine à m'accoutumer à l'inaction, ce qui me détermina à me retirer prés de mon vieil ami Hermann, à Neuilly, o je restais jusqu'au 9 février 1815, jour où j'épousai Mademoiselle de BEUZELIN et vins habiter sa maison aux Ternes".

Le 28 novembre 1815 : "J'étais malade et au lit lorsque je reçus de S.E. Monseigneur le Maréchal Duc de Feltre, ministre de la guerre, l'ordre de me rendre sans délai à Lyon pour prendre le commandement du département du Rhône. Malgré le mauvais état de santé je partis le 7 décembre pour arriver à Lyon le 13".

 

Pour être en bonne santé un militaire doit bien se nourrir, et le général VIONNET semble tenir à rester en forme. Par exemple : Le 8 septembre 1812 : "Mon cuisinier avait coupé une cuisse de cheval et m'en avait préparé un morceau qu'il me présenta ainsi que de la bouillie en guise de pain. Je trouvai tout cela fort bon et m'en régalai avec plaisir". Et avant de quitter Moscou : "J'avais fait provision de pain biscuité, de trois pains de sucre, de 25 livres de café, de thé, de 25 bouteilles de vin, 30 de rhum ou d'eau de vie. J'avais mis tout cela dans ma caléche de façon à les préserver du froid et du bris" Mais le 7 janvier à Smolensk : "Je fus de garde au château o logeait l'Empereur. Au milieu de la misére il y avait des provisions considérables et des vins de toutes espéces ... Il y eut un incendie dans les granges ... Je vis l'impossibilité où nous serions de sauver aucune voiture, ce qui me détermina à abandonner ma caléche et la plus grande partie de mes effets ... je mis dans des sacs le sucre, le café, le vin et le rhum qui me restait afin d'échapper à la famine". "On nous donna un peu de mauvais biscuits tout moisis, un peu d'eau de vie de grain plus capable de faire du mal que du bien". Le 3 à Lutzen : " Les maisons étaient dévastées et je ne pus rien trouver à manger" Et ce ne sont là, que quelques unes de ses réflexions à ce sujet. Ajoutons quelques renseignements qui permettent de mieux conna”tre notre compatriote mais qui ne valent pas la lecture de ses mémoires.

Le 6 juillet 1814, du Quesnoy où il est arrivé avec son régiment le 7 juin, il demande "un congé pour Paris et les environs, pour mettre ses affaires en régle à la suite des décés de sa mére et de sa femme et du pillage de ses meubles et effet". Or sa mére est morte, sauf erreur, depuis le 24 avril 1807, et on ne trouve trace d'un premier mariage ni aux archives des Armées, ni dans les archives départementales du Doubs. D'autre part la déclaration de succession faite par sa femme le 25 février 1835 ne fait pas mention de précédent mariage, ni d'enfants. Il tient à l'orthographe de son nom car dans son acte de mariage on lit "l'époux a déclaré que son véritable nom est VIONNET et que c'est par erreur qu'il est écrit VIONET en son acte de naissance". Cela ne l'empêchera pas, lorsqu'il aura été promu vicomte de Maringoné le 17 août 1822, de demander à plusieurs reprises que, sur ses lettres de patente, on omette complétement son véritable nom VIONNET et que l'on se contente de l'appeler par son titre de vicomte de Maringoné...

Un de ses arriérepetits-neveux posséde l'acte de mariage des beaux-parents de Louis Joseph VIONNET. Jean Henry BEUZELIN (et non de Beuzelin comme l'écrit souvent Vionnet), est "premier lieutenant de marine de sa Majesté Britanique". Sa femme est Marie Madeleine FOURNERA. Leur fille , Barbe Pauline Marie Jeanne, née le 29 mai 1790 est reconnue comme leur enfant légitime. Les BEUZELIN possédent plusieurs immeubles à Paris dont "une maison aux Ternes" mais non le "château des Ternes" comme on l'écrit parfois. En 1899 un LEDEUIL D'ENQUIN, ancien officier territorial à Labergement-Sainte Marie (25) demande des renseignements sur le général VIONNET au service historique des armées. En 1899 également, il existait aux archives de la commune des Longevilles une notice écrite par le général VIONNET lui-même au sujet des événements auxquels il avait été mêlé à Lyon en 1816-1817. Barbe BEUZELIN sa veuve, a fait don à la ville de Pontarlier, du portrait, des parchemins de noblesse et des décorations de son mari.

Elle avait été contactée pour cela par Séraphin LANQUETIN. Sans doute s'agit-il de Jacques Séraphin LANQUETIN, marchand de vin en gros puis député de Paris dont Georges LANQUETIN parle sur son site. Au mariage, Barbe BEUZELIN a 25 ans, et Louis Joseph VIONNET 46.

Les FOUNERA, parents de sa mére sont de riches marchands fripiers. Sur la demande d'autorisation présentée au ministre par Louis Joseph VIONNET on lie l'avis suivant : "Barbe Beuzelin ... Réunit une naissance distinguée, une éducation soignée, et une fortune suffisante". Elle apporte en dot, une maison, 50 000 francs en espéce et en or, un trousseau et un immeuble sis 69 rue de Richelieu. En 1834 elle obtiendra une pension de 1 500 francs et mourra le 12 août 1844 rue Royale Saint-Honoré à Paris à l'âge de 53 ans.

Pour terminer, une dernière anecdote rapportée par le général VIONNET lui-même :

    Aprés l'abdication de Napoléon il se rallie à Louis XVIII, qui le remerciera en le nommant maréchal de camp. Il faut ranger les aigles et trouver des boutons avec fleurs de lys. Il fait jouer par la musique de son régiment les airs de "Vive Henri IV" et de "Charmante Gabrielle". Certains assurérent que sa conversion était l'oeuvre de Madame Dubosquiel, son hôtesse, qu'il avait en haute estime. Lui a une autre version. Lorsqu'il avait été désigné pour la garde du Roi, il s'était procuré une garniture de boutons avec fleurs de lys au milieu. Il écrit : "Ces boutons, ne m'ayant pas servi, étaient restés avec mes effets depuis 1792 jusqu'en 1814... Je me trouvais les avoir avec moi au moment où le roi fut reconnu à Lille. Cela prouve "la vérité des pressentiments".

Et, pour terminer cette vie assez extraordinnaire, un autre "son de cloche" :

    Comme dans toute légende, il faut aussi signaler les points noirs que les intéressés tentent souvent de cacher ... Mr.Bernard OLIVIER, président des Amis du Musée de Pontarlier, professeur au Lycée Xavier Marmier, dans son livre "Gens du Haut Doubs et Révolution" termine son article sur le Général Vionnet de la façon suivante :

    A Lyon, il est contraint par son rôle de chef militaire à réprimer dans le sang divers mouvements insurrectionnels, action qui lui vaut le surnom de "bourreau de Lyon" et sa mise en disponibilité"....

                    Quel parcours ! Quitter les Longevilles avec les Volontaires de la Révolution et finir sa carrière en réprimant pour le compte du roi...

                    Sic transit gloria mondi....

Louis Joseph VIONNET nait en 1769 aux Longevilles (Doubs) d'un pére cordonnier (Antoine Vionnet) et de Jeanne Claudine LANQUETIN, fille de Pierre Antoine LANQUETIN, propriétaire aisé de la commune. Le mariage de ses parents n'avait pas été du goût du pére, qui s'y était opposé, le cordonnier étant connu pour son caractére dûr et emporté. L'union se fit cependant aprés les sommations prescrites par la loi...nous explique Mr.Guyon.
Origine des VIONNET du Haut Doubs

Le premier dont le nom nous est connu dans le Haut Doubs est Pierre, venu de Vaulruz, village situé prés de Bulle (Suisse). Ses habitants sont catholiques et souvent visités et rançonnés par leurs voisins vaudois et protestants. ... C'est tout naturellement qu'ils se dirigent vers la Franche-Comté espagnole et catholique. Ils y viennent d'autant plus volontiers que cette province a été décimée par les "Suédois" de Saxe-Weimar en 1636, puis par la grande peste en 1639 et que le seigneur de Mouthe offre aux immigrés des avantages non négligeables. Au surplus, ils sont tous fromagers, et les fromagers suisses sont alors trés recherchés : on dit qu'ils détiennent un secret et même qu'ils sont un peu sorcier.

Pierre François (frére de Jean Antoine marié à Jeanne TREAND et de Pierre Simon marié à Pierrette GUYON), décédé à Gellin. Né le 17 décembre 1753, mort le 25 mars 1822, marié le 9 février 1801 à Marie-Josephe LANQUETIN

Pierre, né en 1701, mort le 10 août 1752, marié le 8 août 1722 à Elysabeth PETIHUGUENIN, peut-être le grand-pére du général.

Antoine, venu d'Ivory (Suisse) à Malpas, fils de Pierre et de Anne. Fils de Pierre, il est né en 1729. Cordonnier, il meurt le 25.09.1805, marié le 6 février 1752 aux Longevilles à Jeanne Claudine LANQUETIN.

Ce chapitre a été repris par Mr.GUYON sur le "Forum généalogique de Suisse Romande Onomastique" et complété par les lignes qui suivent dans Histoire Ancienne famille du canton de Fribourg, citée dés 1344 avec Johannes Vioneti, de Cottens. Le 31 janvier 1344, Johannes Vioneti, de Cottens, prête reconnaissance en faveur de Hauterive d'un ténement qu'il tient des religieux dans le territoire de Cottens (AEF - Registre de Hauterive n¡ 1301) En 1356, Mermetas Vioneti, dit Colly, est reçu bourgeois de Fribourg et en 1367, c'est au tour de Perretus, fils de feu Vioneti de Broc, de Corbiéres. On trouve, en 1375, Vionerius Grinset, à Charmey. Faut-il voir dans le premier patronyme, une forme de la famille Vionnet. A Remaufens, il y a un Vionet en 1367. En 1387, Uldrico Vionet, bourgeois de Vaulruz (AEF - Vaulruz n¡ 15).

Personnalités notables :

Jean-Rodolphe VIONNET (+ 1737), chanoine de Notre-Dame de Fribourg (1707 - 1737). Rodolphe VIONNET (+ 1679), curé-doyen de Marly de 1655 à 1679,fonda en 1666 la chapelle du Petit-Marly. Curé de Praroman de 1644 à 1651. Antoine VIONNET, de Vaulruz, curé de Villars-sur-Glâne de 1612 à 1656, résigna son bénéfice en 1656 et se retira à La Praz, prés de Pont-la-Ville.

Mais parlons ici surtout du plus célébre des VIONNET, le lieutenant-Général Louis Joseph VIONNET, vicomte de Maringoné dont le portrait figure en bonne place au musée de Pontarlier, même s'il a demandé, en vain d'ailleurs, à son ministre de ne pas inscrire son patronyme VIONNET sur ses diplômes militaires pour n'y laisser appara”tre que son titre nobiliaire. Son grand-pére est Pierre Joseph, originaire des Longevilles. Son pére est Antoine François, né en 1740, décédé le 2 juillet 1818, marié à Jeanne Claudine LANQUETIN (24 janvier 1745 - 25 avril 1807). Ce mariage ne s'est fait qu'aprés une sérieuse opposition du pére de l'épouse. Il est cordonnier. Louis, Joseph a quatre soeurs mais pas de fréres. Il n'a pas d'enfants. Difficile de connaître comment il se trouve apparenté aux VIONNET de Morillon. Il l'est probablement par les VIONNET eux-mêmes et certainement par les LANQUETIN des Longevilles.

Les décorations de Louis Joseph VIONNET

   
            Sabre d'honneur (15 septembre 1803)

Officier de la Légion d'Honneur (14 juin 1804, premiére promotion)

Commandant de la Légion d'Honneur (30 août 1813)

Chevalier de la Couronne de fer (30 août 1813)

Chevalier de l'Ordre Royal de Saint-Louis (17 septembre 1814)

Grand Croix de l'Ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne

Signature de Louis Joseph VIONNET, retrouvée par Mr.Roger CHIPAUX

Extrait de l'Armorial de la Restauration

Voir son armorial en couleur

    Armoiries de Louis Joseph Vionnet écartelé : au 1er, d'azur à la colombe d'or, surmonté de trois étoiles rangée en face du même; au 2eme, de gueules à la main renversée et appaumée d'argent; au 3eme, d'argent au sabre en pal de sable, accosté de deux branches de laurier de sinople, croisées vers le bas; au 4éme, d'azur à la levrette d'argent chargée d'un arbre d'or, terrassée de sinople, et brochant sur le tout.

Voir son ARMORIAL