(photo Nadar, d'après le site du départemant
de la Seine maritime)
La vie de Gustave Courbet
Entre 1840 et 1848 manifestant un
fécond narcissisme, il se représente dans de
nombreux tableaux: l'Homme à la pipe, l'Homme
blessé, Courbet au chien noir, les Amants dans la
campagne...
En 1848, il se lie avec Proudhon,
et désormais, le socialisme proudhonien
détermine toute la peinture de Courbet. En 1849, le
Salon accueille l'Après-dîner à Ornans,
en 1850, les Casseurs de pierres, que Proudhon qualifie de
«première peinture
socialiste». Les
années suivantes, chaque toile de Courbet provoque
des polémiques : les Demoiselles de village (1851),
Bonjour, monsieur Courbet !, l'Atelier du peintre (1855)...
surtout sa toile, A partir de 1856, la gloire
de Courbet s'étend à l'Europe. Il voyage en
Belgique et en Allemagne. Puis il rencontre Eugène
Boudin à Honfleur, et sous son influence il peint: la
Femme au perroquet, les Dormeuses, les Demoiselles des bords
de la Seine... En été 1866, il peint les
falaises d'Étretat et à partir de 1869, il y
fera de nombreux séjours. Le peintre prend une part active
à la Commune de Paris en devenant directeur des Beaux Arts. A ce titre, il participe à la destruction
de la colonne Vendôme, le 16 mai 1871, «parce
qu'elle magnifie les guerres impériales».
Après la Commune, il est arrêté et
condamné à six mois de prison, il purge sa
peine à Sainte-Pélagie. L'Assemblée
Nationale adopte le projet de reconstruction de la colonne
Vendôme. Courbet sera rendu solidaire des frais. Dans
l'incapacité de payer, il doit s'exiler en Suisse,
à La tour de Peilz, où il meurt le 31
décembre 1877.
Jean Désiré Gustave
Courbet est né à Ornans en 1819. Issu d'une
famille de vignerons aisés et cultivés, il
fera ses études au séminaire d'Ornans, puis
à Besançon où il découvre la
peinture. Il fera des études de droit à Paris,
à partir de 1840. Il fréquente alors plusieurs
ateliers de peinture en élève libre, dont
celui du Louvre.
En 1851, L'Enterrement à
Ornans (1851) consacre la gloire de Courbet.