(photo Nadar, d'après le site du départemant de la Seine maritime)

La vie de Gustave Courbet

(Ornans 1819- La Tour de Peilz (Suisse) 1877)

    Jean Désiré Gustave Courbet est né à Ornans en 1819. Issu d'une famille de vignerons aisés et cultivés, il fera ses études au séminaire d'Ornans, puis à Besançon où il découvre la peinture. Il fera des études de droit à Paris, à partir de 1840. Il fréquente alors plusieurs ateliers de peinture en élève libre, dont celui du Louvre.

    Entre 1840 et 1848 manifestant un fécond narcissisme, il se représente dans de nombreux tableaux: l'Homme à la pipe, l'Homme blessé, Courbet au chien noir, les Amants dans la campagne...

    En 1848, il se lie avec Proudhon, et désormais, le socialisme proudhonien détermine toute la peinture de Courbet. En 1849, le Salon accueille l'Après-dîner à Ornans, en 1850, les Casseurs de pierres, que Proudhon qualifie de «première peinture socialiste».  Les années suivantes, chaque toile de Courbet provoque des polémiques : les Demoiselles de village (1851), Bonjour, monsieur Courbet !, l'Atelier du peintre (1855)... surtout sa toile,

            "l'origine du monde" qui fit, fait et fera toujours scandale !!!

    L'atelier du peintre (1855), Musée d'Orsay, Paris
        En 1851, L'Enterrement à Ornans (1851) consacre la gloire de Courbet.

    A partir de 1856, la gloire de Courbet s'étend à l'Europe. Il voyage en Belgique et en Allemagne. Puis il rencontre Eugène Boudin à Honfleur, et sous son influence il peint: la Femme au perroquet, les Dormeuses, les Demoiselles des bords de la Seine... En été 1866, il peint les falaises d'Étretat et à partir de 1869, il y fera de nombreux séjours. Le peintre prend une part active à la Commune de Paris en devenant directeur des Beaux Arts. A ce titre, il participe à la destruction de la colonne Vendôme, le 16 mai 1871, «parce qu'elle magnifie les guerres impériales». Après la Commune, il est arrêté et condamné à six mois de prison, il purge sa peine à Sainte-Pélagie. L'Assemblée Nationale adopte le projet de reconstruction de la colonne Vendôme. Courbet sera rendu solidaire des frais. Dans l'incapacité de payer, il doit s'exiler en Suisse, à La tour de Peilz, où il meurt le 31 décembre 1877.