La menuiserie d'Alfred LANQUETIN, aux Longeviiles (1999). Descendant d'Albin Fortunat, Alfred LANQUETIN, maire des Longevilles réélu en 1995, dirigeait une menuiserie. Réélu maire en 2001, il a depuis pris saretraite. Il est aussi un descendant d'Albin Fortunat.

Parmi les 2.400 scieries exloitant les forêts de la Franche Comté, signalons particulièrement celle d'Albin Fortunat LANQUETIN, ancêtre d'Alfred LANQUETIN, menuisier et maire des Longevilles en 1995.

A la fin du 19ième siècle, la crise économique et la production de masse commence à poser des problèmes aux petites entreprises familiales. La menuiserie-ébénisterie d'Albin Fortunat LANQUETIN, installée aux Longevilles, ne suffit plus à nourir la nombreuse famille. Il était artiste, ébéniste scupteur sur bois. Son fils Lucien Séraphin LANQUETIN part avec ses cinq enfants, achète en 1908 une maison de maître et une petite usine à Gray, "le Moulin". Il exploita l'usine avec Jean et Joseph. Lucien Séraphin savait aussi restaurer les orgues, les violons et autres instruments de musique.

De 1914 à 1945, la scierie LANQUETIN est la seule à avoir les moyens de "débarder" (= transporter les grumes), après avoir coupé les troncs avec le "passe-partout". Un boeuf tirait les grumes pour les acheminer vers la scierie. Le chantier était géré par le chef de chantier, un camion américain GMC amenait les grumes à la scierie, après 1945. La scierie sut s'adapter à l'évolution du marché et fut la plus grosse scierie du secteur après celle de Lavoncourt. La vente des coupes de bois se faisait aux enchères, les activités de production étaient gérées par le chef de chantier. Un mètre en bois servait à délimiter la bille du pied de l'arbre pour le bois de menuiserie et la tête de la bille de bois pour faire des traverses de chemin de fer. Le bois de tête, plein de noeud, était coupé à l'aide d'une tronçonneuse en morceau d'un mêtre de long. Ensuite, sciées sur la scie alternative et à ruban, les grumes étaient reconstituées et classées par type de bois. Les scies étaient affutées dans l'atelier d'affûtage. Les fonctions techniques étaient gérés par Joseph, puis par André et Henri. Jean s'occupait du commerce et de la vente de la production. On vendit la production pour :

La scierie connut ses meilleurs résultats dans les années 1970 et expédia en Italie, Belgique, etc. La production atteint son maximum avec 2.300 M3 de charmes soit environ 5.000 arbres. La scierie LANQUETIN a fêté en 1998 les 90 ans qui ont rythmsé la vie de cette famille LANQUETIN.

Famille d'Albin Fortunat LANQUETIN (dans le médaillon) vers 1890

Dans le médaillon, Marie Valérie, Marie Noèmie, Lucien Séraphin, Alfred, Lucine, Joseph Fernand (le petit garçon) et Marie Quetin

La scierie d'Arc les Gray, vers 1920

Mariage de Joseph LANQUETIN, à la scierie, le 18 juillet 1924.

 

Déboisage : Dès le 12ième siècle, en raison des besoins pour la construction des châteaux et cathédrales, pour la création des prairies d'élevage (à l'origine de La Longevilles-lez-Rochejean), le bois de chauffage domestique, le boisage des galeries de mines,les résineux destinés à l'industrie de la pâte à papier, etc. En 1396, le premier LANQUETIN connu, Perrenet LANQUETIN, échevin des Longevilles, avait certainnement reçu mission des sires de Rochejean et des moines de défricher ce coin de terre, situé sur l'importante route Rochejean-Jougne. Ces défricheurs étaient appelés "abergés",payaient impôts et dîmes, en échange de leur droit à travailler ..... voir à la rubrique Histoire.

Scierie : planches, madriers pour charpentes (sapin,épicéa), parquets, fenêtres, portes,poteaux électriques, etc.

Ebénisterie : coffrage des horloges comtoises, mobilier religieux, meubles régionaux, etc.

Fourniture de bois pour les hauts-fourneaux de Rochejean du 12ième au 19ième siècle.

Autres métiers et débouchés : petits objets en bois (jouets), entourage de fromage (mont d'or) par les sangliers, bois "de résonnance" (pour les instruments de musique) dans la forêt du Risoux (épicéa), boites à fromages (Bois d'Amont surtout)

Nos ancêtres et le travail du bois

Il n'est pas étonnant de trouver des liens entre nos ancêtres et le bois. De tous temps, la proximité de la forêt a marqué l'enfance des natifs du Haut-Doubs. Puis, observant leurs parents, ils ont, tout naturellement, dirigé leur vie professionnelle vers les métiers du bois.

La terrible tempête du 26 décembre 1999

(article rédigé en avril 2.000 par Mme.Colette DULPHY, secrétaire de la mairie des Longevilles)